Première étape : le repérage des candidats potentiels. Avec une vision large, Carine repère les spécimens sortant du lot de par le diamètre de leur tronc ou la présence évidente de dendromicrohabitats (DMH). Ici, un bel hêtre se fait remarquer au milieu des conifères. Il est nécessaire d’attendre que les arbres soient dépourvus de leur feuillage pour entreprendre ce travail de repérage sur le terrain, afin d’avoir une visibilité plus grande sur le tronc et les branches.
La deuxième étape consiste à repérer la présence de DMH (cavités, bois morts, champignons, lichens, excroissances…) du pied jusqu’à la cime de l’arbre. La quantité et la qualité de ces habitats seront prises en compte.
Troisième étape : mesurer le diamètre du tronc grâce à la chevillière. Cette mesure est prise en compte dans la sélection des arbres-habitats à protéger, mais elle ne constitue pas un critère déterminant. S’ils présentent des micro-habitats de qualité, les jeunes arbres peuvent prétendre à être sélectionnés à côté de leurs aïeux pluri-centenaires.
Lors de la quatrième et dernière étape, toutes ces caractéristiques sont insérées dans l’application « Habiapp », incluant au moins une photo par DMH et l’arbre est géolocalisé afin de pouvoir le retrouver par la suite. Pour se repérer dans les denses forêts jurassiennes, Carine s’aide d’une carte GPS dans laquelle elle a préalablement tracé un itinéraire concordant avec les courbes de niveau.
Seule une partie des arbres repérés lors de cette première phase de sélection sur le terrain sera finalement retenue. Les arbres-habitats officiellement élus sont marqués, d’entente avec le garde forestier concerné, et feront l’objet d’une convention afin d’éviter leur coupe.